12 octobre 2016 : grève et manif des salarié·es de l’Accoord à Nantes

Depuis la rentrée de septembre, des salarié·es de l’ACCOORD à Nantes se mobilisent contre le licenciement d’une de leur collègue animatrice. Illes étaient en grève ce mercredi et nous avons croisé leur route alors qu’ils manifestaient bruyamment dans les rues de Nantes.

L’ACCOORD, c’est l’association qui gèrent les centres de loisirs et centres sociocuturels de la ville de Nantes dans le cadre d’une Délégation de service public signée avec la mairie. Autant dire que cette association a le quasi monopole en terme de centre de loisirs et centre socioculturels sur Nantes. C’est aussi la plus grosse structure d’animation en France en terme de nombre de salarié.es (700 sur l’année scolaire, plus encore pendant l’été) et sans doute l’une des associations qui a été le plus condamnée par le tribunal des prud’hommes depuis sa création, notamment pour son usage répété et abusif des contrats précaires et pour plusieurs faits de licenciements abusifs.

Illes étaient donc plus de 120 salarié·es à faire du bruit devant le siège de l’ACCOORD pour demander à ce qu’une délégation soit reçue par la direction de l’association. Leur revendication : la réintégration de leur collègue licenciée en août. Face au refus de la direction de revoir ses positions, illes sont parti·es en cortège bruyant vers de la mairie. Bloqué·es par les flics avant d’arriver rue de Strasbourg, illes se sont installé·es devant la cours d’honneur de la mairie : blocage de la route et nouveau concert de casseroles en attendant le résultat des négociations pour rencontrer l’élue municipale à la Vie Associative, Aïcha Bassal. Nouveau refus : la mairie estime que ça ne les regarde pas.

D’un côté la Ville peut se permettre d’avoir son mot à dire sur l’utilisation des fonds alloués à l’association, sur les taux de remplissage des centres et leur rentabilité grâce à la délégation de service publique et à la convention d’objectifs signée avec l’ACCOORD, mais dès lors qu’il s’agit d’aller regarder du côté des pratiques de l’association à l’égard des salarié·es, il n’y a plus personne… bien pratique la délégation de service public dans ces cas-là.

Dans le son que vous allez entendre, des personnes s’expriment sur le mouvement en cours depuis septembre. On essaiera de continuer à suivre et vous donner des nouvelles dans les temps qui viennent.